L'industrie nucléaire a estimé que le coût du démantèlement d'une centrale représentait le 15% du coût de construction. En Suisse, nous n'avons pas d'expérience de démantèlement, mais la France oui.
Le rapport de la cour des comptes de 2005 (lire le rapport) adressé au président de la république française révèle quelques points très intéressants. Il mentionne en particuliers le cas de la centrale nucléaire de Brennilis dont le coût de démantèlement, selon la règle des 15%, devait coûter 19,4 millions d'euros alors que le coût annoncé aujourd'hui est de plus de 480 millions d'euros. Soit un facteur 24 fois insuffisant.
En Suisse, la nouvelle ordonnance (voir ici) sur le fonds de désaffectation et sur le fonds de gestion des déchets radioactifs pour les installations nucléaires entrée en vigueur le 1 janvier 2008, dit à son article 8:
«Les calculs se fondent sur une durée d’exploitation présumée des centrales nucléaires de 50 ans. Si la centrale peut être exploitée plus longtemps, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (département) adapte la base de calcul.»